RICH ROBINSON : Flux (2016)
Entre son job récent au sein de Bad Company et la sortie de son nouvel album, l’ancien guitariste des Black Crowes semble bien occupé. En plus, il a joué de la basse sur l’intégralité de son quatrième disque. Cette galette alterne des titres superbes et des chansons relativement banales, ce qui risque de dérouter plus d’un auditeur. Le meilleur morceau est sans aucun doute « Music that will lift me » avec l’intervention remarquée de Charlie Starr de Blackberry Smoke. Rich Robinson n’a d’ailleurs pas choisi ce titre comme single pour rien. Le break de la belle ballade aérienne « Life » évoque par moments l’Allman Brothers Band. On est séduit par le slow country « Time to leave » et son bon solo de guitare. Le charme opère avec « « Astral », un morceau aux accents irlandais agrémenté d’un superbe solo. Une très belle slide décore le slow « For to give » qui dégage une certaine atmosphère à la Dickey Betts And Great Southern (« Shady streets »). Rich Robinson fait aussi très fort avec « Surrender », une lente ballade nostalgique échappée tout droit des seventies et ornée d’un excellent solo. Le reste de l’album ne laisse pas un souvenir impérissable. « The upstairs land » semble accrocheur au début mais le break blues-rock et le solo surprennent désagréablement. On peut aussi mentionner le solo mélodique de « Shipwreck » (un morceau somme toute assez ennuyeux), la guitare wah wah du nerveux « Eclipse the night », le bon solo de « Ides of nowhere » et le solo légèrement psychédélique de « Which way your wind blows » (un blues-rock ralenti). Les fans inconditionnels seront aux anges mais les autres se demanderont pourquoi Rich Robinson a sacrifié à la coutume du moment consistant à sortir un cd de treize chansons. Les six titres magiques cités plus haut auraient largement suffi.
Olivier Aubry